Le marché de l’art est secoué, mais n’a pas totalement perdu ses couleurs face à la pandémie. Frédéric de Haan, Managing Director de VdH, fait l’analyse de ce secteur toujours prisé par les investisseurs.
Comment se porte le marché de l’art depuis l’arrivée du coronavirus ?
Le marché est un peu chahuté entre deux tendances. D’une part, il y a le sort des galeries. Par la force des choses, elles ont perdu le côté social qui fait leur force. En effet, les vernissages sont annulés ou reportés. Or, ceux-ci sont, pour les galeries, des moments importants et humains où les rencontres encouragent les découvertes et les achats « coup de cœur ». Ce côté social des galeries est important pour générer du chiffre.
La Brafa est également, chaque année, le rendez-vous incontesté des amateurs et collectionneurs d’art, dans notre pays. L’annulation de cet événement en janvier 2021 est évidemment un coup dur pour le milieu de l’art et pour les nombreuses galeries et collectionneurs qui s’y donnent rendez-vous. Certaines initiatives se développent néanmoins, telle la « Brafa@home in the Galleries », qui se tiendra du 27 au 31 janvier 2021.
Mais il y a d’autre part une tendance positive : durant la crise que nous connaissons actuellement, les artistes connus et cotés restent pour de nombreux collectionneurs une valeur refuge. Et ils continuent d’honorer les commandes spontanées qui leur parviennent de collectionneurs et/ou d’investisseurs souhaitant diversifier leur patrimoine.
L’incertitude économique due à la crise peut donc être favorable au marché de l’art ?
Oui. Dans une optique de diversification du patrimoine, l’art est, depuis plusieurs années, vu comme un placement intéressant. Aujourd’hui, en pleine crise Covid, les gens passent de plus en plus de temps chez eux, le « home-working » est devenu la norme. L’art offre un plaisir de contemplation, une forme d’évasion appréciée par les collectionneurs confirmés ou nouveaux.
Certes, la Bourse n’a pas mal presté ces derniers mois en reprenant, bien souvent, la correction du second trimestre 2020. Mais la seconde vague qui nous concerne actuellement fera peut-être sortir le monde de l’art d’un semi-hibernage. Par contre, pour les découvertes de nouveaux artistes et de nouvelles œuvres, il faudra vraisemblablement attendre un retour à la normale.
Sur le marché, à qui profite la fermeture des galeries et la limitation du nombre d’événements liés à l’art ?
Les salles de vente semblent aujourd’hui récupérer tout le marché. Quand les galeries ferment ou attendent les jours meilleurs, les ventes « online » se multiplient et proposent des catalogues assez riches à des acheteurs qui ont rapidement appris à se familiariser avec ce nouveau type de vente. On a aujourd’hui tendance à plus rapidement faire confiance aux salles de ventes qui multiplient et développent la qualité des photos des œuvres qu’elles proposent. De nombreuses enchères s’opèrent ainsi sans que l’acheteur ait même pu avoir l’occasion d’apprécier l’œuvre de visu. Le jeu des enchères semble aujourd’hui permettre à certains amateurs de sortir de la morosité actuelle. Quand les gens s’ennuient, les enchères leur donnent une occasion de s’amuser.
Quel serait votre conseil pour investir dans l’art en ce moment ?
L’art doit avant tout rester une affaire de coup de cœur. S’il faut y ajouter un aspect investissement, il est conseillé de se tourner vers les valeurs montantes ou vers les valeurs sûres qui garantiront généralement une sécurité, voire une plus-value en cas de revente. Un artiste ayant déjà une cote ou soutenu par une galerie ayant pignon sur rue sera ainsi privilégié par le collectionneur qui se lance.
En quoi une bonne couverture des œuvres d’art est-elle indispensable ?
Si l’œuvre doit vivre, elle doit également rester intacte, à savoir ne pas souffrir de défauts ou d’incidents venant compromettre tout ou partie de sa valeur. Assurer ses œuvres d’art, c’est avant tout préserver son patrimoine. Il est opportun de souscrire une couverture sur mesure pour ses œuvres d’art, et ce dès qu’une collection dépasse 100.000 euros.
Quelles formules d’assurances s’offrent au collectionneur ?
Différentes formules sont proposées, dont la plus classique et la plus rassurante pour le collectionneur est l’assurance en valeur agréée, sur base d’un listing envoyé à l’assureur et approuvé par ce dernier. De ce fait, en cas de dommages à l’œuvre, il n’y aura pas de discussion sur les capitaux garantis.
VdH, assureur spécialisé, ne se limite pas à la couverture des œuvres, mais joue aussi un rôle de conseiller pour les collectionneurs.
En effet. Nous pouvons les orienter vers de vrais spécialistes de la restauration, de la réparation, des professionnels qui pourront établir un « condition report » (constat d’état) au cas où l’œuvre serait prêtée pour une exposition dans un musée, par exemple.
VdH, c’est l’art d’assurer les passions : notre équipe de spécialistes se réjouit donc d’aider les collectionneurs et les amateurs, et de les accompagner afin de garantir à leur collection existante et/ou en devenir une solution sur mesure et à la hauteur de leurs besoins.
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